Après une longue période de peuplement diffus et mal connu, c’est au Xème siècle que se constitue, autour de son église, la paroisse de CHEVROUX.
Origines
A l’époque gallo romaine, CHEVROUX se nommait :In Givrosio En l’an 978/981 : In Villa Caprosio (« Villa » désigne ici un grand domaine, c’est un terme romain, qui, plus tard donnera le nom de Commune ; « villa = village)
- 1344 : CHIVROUS
- 1359 : CHIVROUX
- 1366 : CHIEVROUX
- 1439 : CHEVROUX
Son nom se fixe au XVème siècle, bien que certains curés, restés proches du patois de leurs fidèles, écrivent CHEVREULX, dans les registres paroissiaux du XVIIème siècle, à une époque où les documents permettent de mieux se représenter le village. D’après les textes de Guichenon, en 981, un gentilhomme du nom de Narduin, et sa femme Judith, ont fait donation de leurs terres et bois situés à Chevroux, à l’Abbaye de Tournus (Saône & Loire). Celle-ci y établit quelque temps après, un prieuré. En 1076, Ulrich, sire de Bâgé, cède à ce prieuré de nouveaux droits et de nouveaux fonds. Les Abbés de Tournus sont restés présentateurs à la cure jusqu’en 1790.
Sur le plan civil, la terre était partagée en un certain nombre de fiefs, qui existaient encore au XVIIème siècle : La Fougère, La Bouchardière, Roteliat ou Rotaillat etc…. A cette époque, et jusqu’à la Révolution, les seigneurs dominants ont été les marquis de Bâgé. Les hameaux de Varambon et de Fromental relevaient du duché de Pont de Vaux.
Sites ruraux En 1032, le royaume de Bourgogne passe sous l’autorité du Saint Empire Romain Germanique, peu soucieux de la lointaine Bresse. Seuls, les grands propriétaires ont les moyens d’organiser leur défense, sur de solides buttes de terre : les poypes bressanes, qu’entoure généralement un fossé rempli d’eau, (Poypes de la Bouchardière, Poype de Curtetrelle). Ils construisent les premières maisons fortes, simples bâtisses de pieux et de terre, parfois de si faible superficie, qu’elles ne pouvaient être habitées. Toutes servaient de refuge à la population environnante, prête à payer la protection des plus puissants, et ainsi, virent le jour de nombreuses seigneuries dans les divers hameaux : Rotaillat, Fromental, La Fougère…Mais ces petits nobles, quelle que fût leur ambition, ne réussirent jamais à agrandir leurs fiefs. Ils en furent empêchés par deux puissants voisins qui imposèrent leur suzeraineté sur toute la Bresse : les Sires de Bâgé et les Seigneurs de Gorrevod. La richesse croissante de ces grands féodaux, la sécurité qu’ils font régner dans leurs possessions, donnent un nouvel élan à la vie économique. Les terres cultivées s’étendent. C’est aussi l’époque où le prestige de l’Abbaye de Cluny, immense dans toute la région, se manifeste dans la présence de l’église de Saint André de Bâgé, à quelques lieues de Chevroux. Son influence, la prospérité générale, la proximité des carrières de pierres du Mâconnais et l’existence du Port Celet qu’un chemin carrossable relie au village, créent autant de conditions favorables à l’édification d’une église de pierre à Chevroux, pour remplacer le premier édifice dont il ne reste rien aujourd’hui. En 1247, Renaud, sire de Bâgé, fait creuser le Grand Etang, 68 hectares, tant pour assainir les terres marécageuses que pour fournir des poissons en période de Carême. Puis il semble que les grands travaux s’arrêtent pendant une centaine d’années. Il a été asséché en 1860-1865, à la demande des habitants. Le XVIème siècle renoue avec la misère qu’engendrent les pillages des bandes de mercenaires issus des guerres entre la Savoie et le Dauphiné, puis de la guerre de Cent Ans, et surtout les épidémies : la peste de 1348 fut l’une des plus meurtrières que connut l’Europe occidentale.
En 1975, Chevroux avait 94 exploitants pour 1 489 hectares, la moyenne de ces exploitations était de 15 hectares 80. 24 exploitations avaient moins de 10 hectares 39 exploitations avaient de 10 à 20 hectares 19 exploitations avaient de 20 à 30 hectares 7 exploitations avaient de 30 à 40 hectares 3 exploitations avaient plus de 50 hectares
Démographie
Notre commune a connu en 1800 sa population la plus importante soit 1 169 habitants. Six ans plus tard, elle est de 831 habitants (sans doute dû à une maladie infectieuse). Elle augmente ensuite à peu près régulièrement pour se retrouver en 1851 à 1 324 habitants, puis elle décroît pour atteindre sa population la plus basse en 1975 (516 habitants). Depuis, la population remonte pour atteindre à nos jours environ 900 habitants.